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23 novembre 2021 2 23 /11 /novembre /2021 18:37

« Au lieu d’acheter à tes enfants tous les biens matériels que tu n’as pas eu pendant ton enfance, tu dois leur apprendre des choses que tu n’as pas eu la chance d’apprendre. Le matériel s’use mais le savoir reste. » - Bruce Lee.

Comme le précise l'icône du cinéma d'arts martiaux, le rôle fondamental d'un parent est de faire en sorte que son enfant ait les meilleures armes pour affronter les épreuves de la vie.

Les parents confondent souvent gâterie et amour. Le fait de tout faire à sa place, de lui acheter et lui permettre tout ce qu’il veut n’est guère une preuve d’amour. Cela favorise la dépendance, entrave l’apprentissage de la tolérance aux frustrations et empêche le contrôle des impulsions. Si les enfants d’aujourd’hui s’ennuient à l’école et sont impatients, c’est parce que ce sont eux qui dirigent le monde. Ils dictent à leurs parents comment les éduquer. Ils savent très bien ce qu’ils veulent, mais ils ont du mal à réaliser ce qui leur est nécessaire pour atteindre leurs objectifs. Cela aboutit à des objectifs inaccessibles et à des enfants déçus et frustrés. Jean-Jacques Rousseau nous a avertis : « Si tu veux que ton enfant soit le plus malheureux des hommes, donne-lui tout ce qu'il veut. » Les parents doivent s'impliquer dans l'éducation de leurs enfants en partageant avec eux le temps des devoirs scolaires, mais s'investir ne signifie pas faire les devoirs à leur place. Surprotéger ses enfants, en les éloignant des éventuels obstacles, aura de lourdes conséquences plus tard. Les adolescents gâtés sont souvent nettement plus irritables que les autres. Ils n’acceptent ni critique, ni défaite. Face aux sanctions, ils réagissent avec agressivité et sans réfléchir. Ainsi, naissent les apprentis délinquants. Il faut plutôt leur interdire, dès leur plus jeune âge, certaines choses pour qu’ils connaissent les limites et apprennent à gérer la frustration. Plus tard, ils respecteront les conventions sociales et suivront les règles. Il faut assister son enfant, mais il faut aussi l’encourager à travailler de la façon la plus autonome possible, pour qu’il puisse maîtriser les problèmes au quotidien et construire une bonne estime de soi. Les obstacles ne bloquent pas le chemin. Ils sont le chemin.

Sur cette photo, on voit deux hommes totalement calmes attendant que la crise de colère de la fille passe. Les deux hommes sont le père et le grand-père de la fillette de deux ans, qui a pris l'habitude de se jeter par terre et de faire une crise de colère au milieu du centre commercial. Aucun des deux hommes ne perd patience, ne la gronde et ne lui crie dessus. Ils attendent juste tranquillement.  Ils ne lui donnent pas ce qu'elle veut, ils la laissent simplement exprimer ses émotions, en l'occurrence sa colère de ne pas obtenir ce qu'elle veut. Personne n'a honte du spectacle que donne la petite fille.

Les propres mots du père lors de la publication de cette photo expliquent tout :

« Ce post parle d'une chose et d'une seule. Être à l'aise dans l'inconfort. Il n'y a pas de parents parfaits, mais une chose que le mien m'a apprise était de ne pas être un père basé sur ce que les autres pensaient. Mon père m'a toujours laissé ressentir ce que j'ai besoin de ressentir, même si c'était en public et même si c’était embarrassant. Je ne me souviens pas qu'il m’ait dit : « Tu m’embarrasses ! » ou « Ne pleure pas ! » Ce n'est que récemment que j'ai réalisé à quel point cela était important pour mon propre développement émotionnel. Nos enfants apprennent, traitent tellement d'informations et ne savent pas quoi faire avec tous ces nouveaux sentiments qui apparaissent. » 

Apprenons à nous sentir à l'aise dans l'inconfortable. Apprenons à gérer les crises de colère de nos enfants avec patience et tranquillité. Les enfants ne sont enfants qu'une seule fois dans leur vie. Apprenons à leur dire « non » pour les aider à se construire et à gérer leurs émotions.

 

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